Nombre de confrères et de consœurs se basent sur une seule donnée pour émettre leurs factures : le nombre de mots de votre document. Pourtant, s'il ne fait pas attention, le correcteur / bêta-lecteur / rédacteur peut saboter sa propre rémunération en ne se fiant qu'au volume de texte à traiter.

En effet, imaginons la situation fictive suivante :

Vous devez corriger un texte qui devrait vous prendre deux semaines de travail. Cette estimation ne se base toutefois que sur le seul nombre de mots au sein du document. Vous n'avez ainsi tenu compte d'aucun autre facteur, comme le français de Québec utilisé (et non de France), un vocabulaire spécialisé en sciences cognitives à respecter ou encore la qualité intrinsèque du texte qui vous oblige à le réécrire presque entièrement.

Finalement, vous avez travaillé deux mois sur ce fichier.

Préférez-vous recevoir une rétribution basée sur le seul travail prévu (deux semaines), ou sur votre temps de travail réel (deux mois) ? En conséquence, le prestataire devrait facturer son temps de travail, et non la quantité de travail à abattre. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il faut négliger la taille d'un document sur lequel passer du temps et de l'énergie.

Se baser sur le nombre de mots d'un texte est peut-être la première idée qui nous vient lorsqu'on veut estimer très rapidement un travail, mais ce n'est pas assez précis. En effet, tous les mots ne se valent pas, et les ponctuations fautives ainsi que les espaces en trop doivent aussi être corrigées (deux espaces entre deux mots, quelle idée !). 

Il faut prendre en compte l'ensemble des signes du document. Les signes, qu'on appelle aussi « caractères espaces comprises », peuvent être des chiffres, des lettres, des caractères spéciaux, des signes de ponctuation ou des espaces. En somme, cela représente l'entièreté du document.

C'est pourquoi il nous semble normal de considérer que le seul temps travaillé ne devrait pas faire loi dans notre tarification. Ainsi, nous vous offrons un tarif dégressif en fonction du volume à traiter.

Note : Pourquoi cette dégressivité ? Parce que plus le texte à relire et corriger est long, plus le point suivant risque d'alourdir le temps de travail, et donc la note à régler. Or, nous souhaitons vous permettre de nous confier vos écrits, en particulier dans la conjoncture économique actuelle.

Cela étant dit, ne se baser que sur ces deux premiers facteurs peut encore être trompeur.

Par exemple, votre texte peut être rédigé pour une région francophone différente, selon ses propres règles de français (Belgique, Québec, Suisse...). En cela, il faut considérer l'emploi éventuel d'expressions régionales, d'une construction lexicale et syntaxique particulière, et ainsi de suite.

Il ne faut pas non plus oublier que tout le monde n'a pas la même aisance en français. Chaque texte est différent, chaque auteur et autrice est unique.

Pour que le travail soit juste et efficace, il faut donc ajouter au temps de correction ou de rédaction proprement dit le temps d'adaptation à votre écrit ou à votre style, ainsi que le temps de réflexion et de recherche.